La lune était pleine en cette nuit de printemps. Sa lumière traversait aisément les feuillages des arbres de la forêt. Tout était calme, les animaux se reposaient. Rien ne perturbait l'harmonie de ce lieu à part le bruit d'une course. L'homme courait à travers le bois, en écartant les branches pour ne pas être ralenti. Il commençait à fatiguer. Il fuyait depuis maintenant trois heures. Il se maudissait d'avoir été stupide au point de penser que la mission qu'on lui avait confié serait aussi simple. Après tout, on ne l'avait pas prévenu que ce propriétaire était aussi dingue. Au loin, il vit une plaine qui s'ouvrait vers sa délivrance. Alors qu'il sortait de l'orée de la forêt, un tir retentit. Le fuyard s'écroula, un trou entre les deux yeux. Un panda s'approcha alors et fouilla le cadavre. Trouvant le sac de la victime, il se releva, satisfait, et dit à l'intention du corps: "On ne touche pas à mon bambou." Puis il s'éloigna, ses pistolets encore fumants à la ceinture.